"Oooooh!? Une ser-pil-lè-re!! C'est fantastique, Thérèse!"
Nous partîmes donc, vaillante, pour une aventure de tissage.
Le grand livre sacré nous promettait de merveilleux rivages, à droite le modèle que j'avais choisi:
Mais, trois fois hélas, je n'ai pas du tout obéi aux instructions. Il faut dire que je ne m'étais pas préparée à collectionner la laine qu'il faut pour réaliser ces projets, puisque je ne m'attendais pas trop à recevoir si tôt le métier!
Donc, que je peste d'abord sur la laine molle! Nom d'une pipe de scrogneugneu! Car j'ai bien compris, maintenant, la nature rebelle de la vilaine laine molle. La laine molle est à la laine ce que la fesse molle, enfin vous aurez compris. Bourrée d'air ou d'un éther inconnu, elle est molle plus qu'elle n'est laine. Et, constituée de brins peu filés elle est peu solide. Inversement, si les brins étaient trop retordus on obtiendrait une laine à chaussettes à l'ancienne. Mais là, je ne parle pas de laine tendre, mais de laine molle! Celle qui fait "schtiff" quand on la casse, et pas "tac".
Aussi, la moitié de ma chaîne a fait "schtouf" quand j'ai entrepris de la mettre sous tension! Il faut dire que je n 'avais pas bien compris le fonctionnement du frein.
Autre mauvaise décision, un livre disait de prendre des laines contrastantes et je m'en suis bien voulue de ne pas avoir teint mon reste de laine en rouge et vert, plutôt qu'en bleu et gris! Car voici le résultat:
Un vrai souvenir du Père Noël, ma parole, avec Thierry Lhermitte. Admirez les 4 fils manquant au milieu et l'admirable bordure!!
Mais, si j'ai pu faire ça en une soirée, c'est que tout est permis! A nous la belle aventure, youpiiii! En laine dure ou en lin, la prochaine fois! Au diable laine molle et fadasse!